Ce petit papillon blanc pourrait paraître bien ordinaire, voir sans intérêt pour un blog comme le mien qui présente certaines espèces bien précieuses, particulières, rares ou impressionnantes.
En fait, je l'ai découvert lors de mon voyage sur la Côte-Nord à l'été 2008. Ce lépidoptère nocturne, dont le nom français est Papillon satiné, serait commun selon un cycle de trois ou quatre ans. Il y a un pic une certaine année, puis une baisse et on remonte tranquillement. Éviddement, invasion de papillons rime avec invasion de chenilles et défoliation et destruction de la plante hôte. Pour cette espèce, on parle de peupliers.
En 2006, il a été très commun, puis, ce phénomène s'est reproduit en 2008 lors de voyage. De plus, il semble qu'ils aient été très commun en 2007 aussi. Nous séjournions sur un terrain de camping à Pointe-aux-Outardes. Mes captures se sont faites sur la façade et à l'intérieur des toilettes du camping. Il y avait des papillons par dizaines. Ils y avaient été attirés par les lumières, allumées même en pleine nuit, sous un immense ciel étoilé. J'ai même lu qu'à certains endroits, la quantité industrielle de papillons pouvait nuire à la conduite automobile.
Les régions touchées par ces invasions sont la Capitale- Nationale, Chaudière-Appalache, le Bas-St-Laurent, la Gaspésie et la Côte-Nord. Même si je n'ai pas d'informations à ce sujet, je suppose, vue le territoire touché, qu'il pourrait y en avoir dans Charlevoix et au Saguenay Lac-St-Jean, du moins à l'embouchure du Fjord.
Aussi, il s'agit d'une espèce qui a été introduite au Massachusetts, près de Boston et au New Hampshire, près de Hampton. Elle est présente aux Îles-de-la-Madeleine de puis 1937 et a été aperçu pour la première fois à Beauport, Québec et Cap-Rouge en 1938. (Source Le Guide des Papillons du Québec, Louis Handfield, 1998).
Les miens ont été pris le 14 VI 2008 et mesure 4 cm d'envergure. J'ai deux mâles. Ils sont faciles à distinguer puisque l'espèce présente un dimorphisme sexuel important au niveau des antennes. Les mâles ont d'immences antennes plumeuses, dont l'extrémité est visible sur ma photo, sous les ailes.
Ma principale source pour cet article, que je vous invite d'ailleurs à lire, est un article très intéressant de Stéphane Dumont, paru dans le Nouv'ailes Vol. 18 n°3 Automne 2008. Cette revue est disponible auprès de l'AEAQ.
Fred