7 juillet 2009

Leucoma salicis


Ce petit papillon blanc pourrait paraître bien ordinaire, voir sans intérêt pour un blog comme le mien qui présente certaines espèces bien précieuses, particulières, rares ou impressionnantes.

En fait, je l'ai découvert lors de mon voyage sur la Côte-Nord à l'été 2008. Ce lépidoptère nocturne, dont le nom français est Papillon satiné, serait commun selon un cycle de trois ou quatre ans. Il y a un pic une certaine année, puis une baisse et on remonte tranquillement. Éviddement, invasion de papillons rime avec invasion de chenilles et défoliation et destruction de la plante hôte. Pour cette espèce, on parle de peupliers.

En 2006, il a été très commun, puis, ce phénomène s'est reproduit en 2008 lors de voyage. De plus, il semble qu'ils aient été très commun en 2007 aussi. Nous séjournions sur un terrain de camping à Pointe-aux-Outardes. Mes captures se sont faites sur la façade et à l'intérieur des toilettes du camping. Il y avait des papillons par dizaines. Ils y avaient été attirés par les lumières, allumées même en pleine nuit, sous un immense ciel étoilé. J'ai même lu qu'à certains endroits, la quantité industrielle de papillons pouvait nuire à la conduite automobile.

Les régions touchées par ces invasions sont la Capitale- Nationale, Chaudière-Appalache, le Bas-St-Laurent, la Gaspésie et la Côte-Nord. Même si je n'ai pas d'informations à ce sujet, je suppose, vue le territoire touché, qu'il pourrait y en avoir dans Charlevoix et au Saguenay Lac-St-Jean, du moins à l'embouchure du Fjord.

Aussi, il s'agit d'une espèce qui a été introduite au Massachusetts, près de Boston et au New Hampshire, près de Hampton. Elle est présente aux Îles-de-la-Madeleine de puis 1937 et a été aperçu pour la première fois à Beauport, Québec et Cap-Rouge en 1938. (Source Le Guide des Papillons du Québec, Louis Handfield, 1998).

Les miens ont été pris le 14 VI 2008 et mesure 4 cm d'envergure. J'ai deux mâles. Ils sont faciles à distinguer puisque l'espèce présente un dimorphisme sexuel important au niveau des antennes. Les mâles ont d'immences antennes plumeuses, dont l'extrémité est visible sur ma photo, sous les ailes.

Ma principale source pour cet article, que je vous invite d'ailleurs à lire, est un article très intéressant de Stéphane Dumont, paru dans le Nouv'ailes Vol. 18 n°3 Automne 2008. Cette revue est disponible auprès de l'AEAQ.

Fred

5 commentaires:

AleKss a dit...
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blogue.
Anonyme a dit...

Bonjour,
cette petite entrevue ce bombyx du saule est forte interessante; j'aurais une petite question technique au sujet de ce spécimen: il appartient à la famille des Lymantriidae mais dans quelle sous-famille a t'il été placé? Est-ce un cousin des Euproctis (qui lui sont très ressemblant)a savoir la sous famille des Nygmininae ou ce case t-il autre part? Merci de ta réponse.
Cordialement,
Aroundel

Frédéric McCune a dit...

Bonjour cher Aroundel,
je ne peux malheureusement pas répondre à cette question, car, selon les sources, les opinioms diffèrent. Dans le Handfield, il est classé dans la tribu des Lymantriini et dans la sous-famille des Orgyiinae. Évidemment, ce livre date de 1998 et les taxons peuvent bien avoir changé. Sur Bug Guide, on parle plutôt de la tribu des Leucomini, mais on ne mentionne pas la sous-famille. Le genre Leucoma ferait parti des Lymantrini (et non pas Lymantriini) et des Lymantrinae (encore un seul i). Je crois, dans ce cas, qu'il s'agit d'une faute et non pas d'une modification du taxon. Dans ce site, on revient à l'information du Handfield, soit Lymantriini et Orgyiinae.
J'ai fait mon possible, mais je ne peux pas savoir laquelle des sources est à jour. Je vous laisse en tirer vos propre conclusion.

Frédéric

Anonyme a dit...

bonjour
j'ai des peupliers et ils sont envahies de chenilles avant j'avai remarqué les papillons blanc maintenent les chenilles sortent des troncs des peupliers a par les couper que peut on faire merci

Frédéric McCune a dit...

Bonjour,
Une infestation de papillons satinés n'est pas très dangereux pour l'arbre, à moins qu'elle ne se produise années après années. Les arbres seront cependant moins résistants aux maladies. Il n'y a pas de moyens domestiques pour éradiquer ce papillon. Des parasitoïdes et la bactérie Bt sont utilisés sur de grandes surfaces.

 
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